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L’édito de Jean Ané, générateur de basses fréquences…ou directeur artistique…!

Portrait de Jean Ané contrebassiste

L’édito…

C’est en février 1993, le jour de mardi gras  qu’est né le premier « Mardi Grave »  (au singulier) ; une journée dédiée à la découverte de la contrebasse. L’invité d’honneur était déjà Bernard Cazauran , super soliste de L’Orchestre de Paris ! Le succès de cette initiative nous a encouragés à amplifier le projet : le tuba, puis tous les instruments graves ont rejoint la contrebasse, la journée est devenue semaine et « Mardi Graves » (au pluriel) est devenu le Festival des instruments graves.

Les amis fidèles, solides piliers du festival : Bernard Cazauran ; Yves Lair, tuba ;  Philippe Soulié, notre Contrebassiste vigneron et Philippe Kermarc, administrateur ont permis que l’aventure musicale se pérennise, les instruments graves suscitant toujours plus d’intérêt et de curiosité auprès du public.

Saluons la nouvelle présidente de « Mardi Graves » : Maryse Lacaze et l’ancrage de l’association à Saint- Jean- de- Védas, le festival rayonnant autour de son « Centre de Gravité » : Le Théâtre du Chai !

Pour cette édition 2023, « les 30 ans », soulignons la venue de l’Orchestre National de Montpellier  Occitanie au Théâtre du Chai avec Théotime Voisin en soliste,  la création d’un Concerto pour Contrebasse et Orchestre de contrebasses (oui..) de Claude-Henry Joubert et retrouvons nous autour de tous ces merveilleux musiciens et pédagogues au service de nos chers instruments graves !

La cuvée des 30 ans s’annonce prometteuse…bonne dégustation !

Jean Ané (générateur de basses fréquences…ou directeur artistique..)

Pourquoi ont-ils choisi d’apprendre à jouer de la contrebasse  ?

Enfants avec des contrebasses au Chai du Terral


« J’avais 5 ou 6 ans, dit Raphaël (12 ans) quand je l’ai repéré à l’école de musique. J’ai eu envie de
dompter cet instrument « titanesque » et quand je joue ça me met en joie »
« Au départ j’ai cru que c’était une guitare géante et ça m’a fasciné » indique Félix (11 ans).
« Quand je joue, j’ai l’impression d’être dans la nuit, j’aime le son qui peut être doux » avoue Julia (14
ans) rejointe en cela par Olivia (12 ans et Lucie (9 ans).
Et tous d’affirmer « Jouer ensemble c’est super. »
Yves Jolis, journaliste, Midi Libre
Tous les 5, élèves de Jean Ané à l’Ecole Municipale de Saint Jean de Védas, ont répondu aux
questions de Coralie Bégagnon, professeure de musique au Collège Joffre de Montpellier.
Regarder la vidéo des entretiens graves et plaisants, réalisés avec ces musiciens en herbes, est un
petit moment de bonheur.

 

Le mot de Maryse Lacaze, nouvelle présidente… védasienne !

Portrait Maryse Lacaze présidente de l'association Mardi Graves

Anniversaire magistral ! Le Festival Mardi Graves fête ses 30 ans. Une grande histoire musicale autour de la pratique des instruments graves a réuni depuis tant d’années artistes, compositeurs, mélomanes et curieux de tous âges et de tous horizons. Ils ont partagé leurs émotions et leurs plaisirs par l’écoute de concerts, par des formations pour professionnels et débutants, des master-class dirigées par des artistes de renom.

D’année en année le Festival Mardi Graves a enthousiasmé un public exigent grâce à sa qualité, le talent des musiciens invités, et aussi grâce à sa particularité, cibler la « gravité » est un concept original.

Merci à Jean Ané et à ses amis… Ils ont su faire du Festival Mardi Graves ce qu’il est devenu.

Entretien avec le compositeur Claude-Henry Joubert, altiste, compositeur, chef d’orchestre, pédagogue

Portrait du compositeur Claude-Henri Joubert

Interview de Nicolas Rivenq, chanteur lyrique, baryton 

Permets-moi de te poser quelques questions sur le concerto pour contrebasse solo et orchestre de contrebasses pour le festival de « Mardi Graves » ! Est-ce une commande du festival et une composition pour création dans l’édition à venir du festival Mardi Graves en février 2023 ?

J’ai beaucoup écrit pour la contrebasse. Je pensais, depuis un moment, à la composition un concerto pour contrebasse avec accompagnement d’un orchestre de contrebasses, œuvre destinée à être éditée. Puis j’ai informé Jean Ané de l’avancement de ce projet. Il m’a aussitôt proposé de le programmer lors du Festival Mardi Graves de 2023. Et Bernard Cazauran m’a fait l’amitié et l’honneur de participer, comme soliste, à ce projet : magnifique !

Concernant l’édition, j’ai changé d’avis. Ce concerto ne sera pas édité mais sera (après la création) envoyé gracieusement à ceux qui voudraient le programmer. Ne pas éditer des œuvres est une habitude chez les compositeurs de sardanes catalanes ; et je suis compositeur de sardanes…

Je sais que tu écris pour beaucoup d’instruments différents de l’orchestre, est-ce une habitude pour toi d’écrire pour des instruments graves ?

J’écris pour tous les instruments de l’orchestre.
J’ai écrit il ya deux jours mon opus 701 !
J’ai spécialement écrit pour les cordes, car je suis altiste.
Mais, adolescent, j’ai étudié la contrebasse.
Je suis même titulaire d’un 1er prix du Conservatoire d’Orléans !
Mon catalogue pour la contrebasse est donc bien fourni.

Comme pour l’Hippopotame Gaëtan ou Rhinoféroce, où tu écris pour le violoncelle, la flûte et le piano penses-tu à un animal particulier? Dans le Carnaval des Animaux de Saint-Saëns, l’éléphant est joué par la contrebasse.
Une de mes premières œuvres, pour un quatuor de contrebasses, est intitulée : « Variations sur Si j’étais un petit oiseau »…

On m’a dit que la contrebasse est l’instrument à corde qui a la plus grande étendue. Ravel dans l’Enfant et les Sortilèges utilise des sons harmoniques sur la corde de sol et sonne comme un hautbois.

Les contrebassistes d’aujourd’hui sont prodigieux ! La contrebasse n’a pas de limites.


Est-ce que tu vises à exploiter tous les registres et toutes les possibilités de la contrebasse dans cette oeuvre?

Non ! ce concerto est d’une facture très traditionnelle. Mais aussitôt terminé, j’ai pensé à en écrire un autre, beaucoup plus libre et innovant.

Remets tu en question la notion de contrebasse comme instrument tout terrain, pas forcément comme un instrument grave ? Ton amitié pour Bernard Cazauran et Jean Ané te pousse t’elle à de nouveaux projets?

Je serai toujours disposé à travailler avec Jean Ané et Bernard Cazauran.
Ils sont merveilleux, de fantaisie, de sérieux, de compétences, d’amitié…
Et j’aime le Festival Mardi Graves »…

Ton goût pour les instruments graves te porte t’il vers d’autres instruments ou d’autres formations?

En 2018, Mardi Graves m’a commandé une œuvre assez originale : SIX DANSES SI DENSES, Trio pour basson, euphonium (ou tuba) et contrebasse. À Saint-Jean de Védas, ce trio a été donné avec une partie supplémentaire d’octobasse jouée par Nicola Moneta.
Quel plaisir !